mardi 15 novembre 2011

Coromandel (plus de photos à venir)

Cher ami,

Nous sommes lundi soir, et je n’ai pas vraiment encore récupéré de mon week-end. Les cours du matin (à savoir tous les cours), ont donc été un peu difficiles.

Vendredi après-midi, 8 compères, dont votre serviteur, sont allés louer une voiture pour se rendre à Coromandel.

Je repasse à la première personne. En ouvrant la portière de la voiture, nous découvrîmes avec stupeur que le siège conducteur se trouvait… à droite. Pis encore, une grande majorité des voitures dans le quartier roulaient sur le côté gauche de la route. Non hostile aux coutumes exotiques des populations locale, je pris le volant, et m’employai à rouler à gauche moi-même. Pas une mince affaire je dois dire. Chasser le naturel et il revient au galop, perdez votre concentration 5 minutes, et je vous garantis que vous vous retrouvez sur le côté droit, ou que vous tournez à droite sans réaliser que vous devez une couper une file pour cela. Ajoutez à ça que la majorité des voitures ici sont automatiques (grrr), et que la géographie impose des routes extrêmement tortueuses, pas facile ! Je maintiens, et pardonnez mon chauvinisme occasionnel, que les européens roulent « on the right side » et que les kiwis, australiens, et autres anglais, roulent « on the wrong side ». Je suis malgré tout revenu vivant.

Nous sommes donc allés dans un premier temps à Whangamata, une petite bourgade au bord du Pacifique. Après avoir posé nos valises dans un backpacker, pas franchement luxueux mais tout à fait accueillant, nous sommes allés manger en ville, et avons ensuite passé la soir dans un pub-karaoké. Autant dire qu’on y a mis de l’ambiance. Une fois bien réchauffés, c’est-à-dire aux alentours d’une heure du matin, nous sommes allé plonger dans le pacifique (le backpacker étant juste à côté de la plage).

Non content d’avoir attrapé une pneumonie, nous (ou plutôt trois d’entre nous) avons décidé de nous réveiller à 5h30 pour aller admirer le lever du soleil sur la plage. Réveil douloureux, ça va de soi, mais belle récompense, incontestablement.


Nous avons ensuite dormi encore une heure ou deux, puis avons pris un petit déjeuner kiwis : ‘Eggs Benedict’ pour moi, c’est-à-dire toast + bacon + œufs. Je dois dire que j’ai été agréablement surpris. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, évidemment ! Après une route tortueuse, une fois de plus, nous voilà à la très fameuse « hot water Beach ». Pour les non-bilingues (amazing !), ça signifie «Eau-chaude-plage). A cet endroit, la lave en fusion (à quelques 200°C) à quelques kilomètres sous terre réchauffe la nappe phréatique qui se trouve juste au-dessus. L’eau ainsi chauffé remonte jusqu’au sol à environ 60°. Les touristes sont donc invités à creuser un trou dans le sable, et se baigner tranquillement dans cette eau agréablement chauffée. Pour se faire, la boutique locale propose de louer des pelles, à rien de moins que 20$. Hot Water Beach, un incontournable dans tous les guides touristiques, est sans doute une des plus belles arnaques du siècle. Certes, le phénomène est intéressant, et c’est assez surprenant d’enfouir ses pieds dans le sable et de les retirer précipitamment parce que l’eau est brulante. Mais la déception arrive vite : le phénomène ne se produit en réalité que sur une largeur d’une dizaine de mètres, envahie par une meute de touriste, dont j’ai eu le plaisir de faire partie. Awesome. Ajoutez à cela que l’eau de l’océan, elle, était à une température bien normale pour le printemps, et que de toute façon la baignade est très fortement déconseillée. Une bonne chose à savoir en venant ici : c’est un pays magnifique, mais plein de pièges à touristes.

La soirée, en revanche, a été beaucoup plus intéressante. Permettez-moi de faire court : barbecue (BBQ) + bière + ping pong, notamment une magnifique tournante avec tout le groupe, plus d’autres étudiants de l’école qui nous ont rejoint, plus un tchèque qui logeait dans le même backpacker, et qui s’est joint à nous après nous avoir fait boire la gnôle de son pays.

C’est donc frais et dispo que nous nous sommes rendus le lendemain matin sur la plage, pour rejoindre nos kayaks, et entreprendre une petite balade vers la plage de Cathédrale Coves, dans une réserve maritime. Beaucoup de soleil, quelques vagues sympathiques, et des ‘blue penguins’, qui sortaient de temps en temps leur tête de l’eau claire.

Nous avons terminé par une petite balade en petit train dans une forêt près de Coromandel Ville. Attraction assez réputée dans le coin, et assez curieuse. Le train circule pendant une heure au milieu d’une forêt très sauvage, ou le constructeur s’est amusé à placer de nombreuses poteries (c’est son métier), à construire des tunnels, des ponts, des aiguillages en tout genre, le tout dans un style très artisanal. Je maintiens cependant que ça aurait bien valu une petite rando, plutôt que de rester assis sur un siège.

Après cela, nous sommes retournés à Auckland, et je dois dire que je n’ai pas mis longtemps à tomber de sommeil.

Cher ami, j’achève ici mon article. A très bientôt.

Séba

PS : trois remarques culturelles.

1 – Les néo-zélandais n’ont pas inventé l’eau tiède. C’est ainsi que la plupart des lavabos ont deux robinets, à facilement 40cm de distance l’un de l’autre, l’un pour l’eau chaude, et l’un pour l’eau froide. Eau bouillante, eau glacée, fais ton choix camarade. Pratique pour la vaisselle.

2 – Je l’ai peut-être déjà dit : les asiatiques ont un nom asiatique (normal), mais aussi, pour beaucoup d’entre eux un nom anglais. Je trouve ça très sympathique de leur part de se soucier de notre difficulté à prononcer leur vrai nom (j’ai essayé, mais c’est pas la peine…).

3 – Pour pas mal de monde ici, ce n’est pas si facile de prononcer « Sèb ». Mon nouveau surnom est donc Séba. Dur.


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