jeudi 4 septembre 2014

Les backpackers


Note : Nous sommes le 04/09/2014. Je relis cet article que je n'ai jamais terminé, et donc pas publié. J'ai mis fin à mon séjour en Nouvelle Zélande il y a deux ans, sans prendre la peine de terminer ce blog. C'est dommage.

J'ai décidé de mettre ce début d'article en ligne, pour la postérité.

Merci à tous de m'avoir lu.

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Cher toi,

Le sujet du jour va porter sur les backapackers, que j'ai expérimenté pour la première fois en Nouvelle Zélande. Un backpackers, qu'est ce que c'est ? C'est l'équivalent kiwi d'une auberge de jeunesse, c'est à dire un mode d'hebergement pour les voyageurs à petit budget. Cela diffère d'un hotel classique en ce sens que la cuisine, salle de bain, et même les chambres sont partagés par tous. C'est donc l'occasion de rencontrer des tas de gens, et de voyager dans une ambiance sympa. C'est aussi parfois le risque, pour peu qu'on ait envie de dormir ou d'avoir un peu de calme, de se rendre que l'enfer, c'est les autres. (Je me sens obligé de préciser que ces derniers mots sont de Sartres, de peur que mon blog ne soit fermé par le FBI).

Je vais donc essayer, dans cet article, de vous donner mes impressions, et peut être quelques anecdotes sur le temps passé dans ces backpackers. Et en tant que bon français, je vais vous donner tous les points sur lesquels j'ai ralé sans ménagement quand ça ne me convenait pas. Notez que Céline, plus patiente que moi, avait une attitude plus philosophe sur ces choses bassement matérielles. Mais après quelques semaines, et j'aime à penser que cela n'a rien à voir avec ma mauvaise influence, elle était presque pire que moi.


Le premier backpackers a été une expérience difficile. D'abord, parce que c'était le premier. Et j'étais moyennement convaincu par le concept de devoir dormir dans un dortoir rempli d'inconnus. Ensuite parce que l'accueil a été glacial. Je crois que l'hotel en Russie était plus accueillant, ce qui est dire l'ambiance de l'endroit. Les locaux étaient sales, les gens bruyants, et il aurait été vain de tenter de décrocher un sourire au personnel. Et oui, l'hospitalité kiwi est en général très chaleureuse, mais cette auberge faisait exception.

On m'indique donc vaguement mon dortoir, et on me désigne de quelques gestes flous la cuisine, la pièce commune et la terasse. Terasse qui se trouvait devant la fenêtre de mon dortoir, rendant tout sommeil impossible avant 2 heures du matin. Je découvre ma chambre, et commence à me dire qu'il allait être difficile de passer 1 mois et demi dans ce genre d'endroit. J'ai heureusement découvert par la suite que celui ci était un des pires.

Les bières par terre, la poubelle qui débordait, les lits grinçants, et le gaillard qui débarque à 9h du matin pour "nettoyer" sans même se donner la peine de frapper à la porte, tout ça ne m'a pas mis dans les meilleurs conditions pour apprécier Wellington. J'en viens donc au premier critère d'appréciabilité d'un backpackers : qu'il soit propre !

Critère numéro 1 : la propreté

Continuons. Ma deuxième auberge de jeunesse a été 'the Picton Lodge'. C'était beaucoup mieux. L'endroit était sympa et l'accueil souriant (du vrai kiwi).

Retrospectivement, il n'était probablement pas si bien que ça, le dortoir en particulier était vraiment très petit. Mais au mois de décembre, la population touristique était encore raisonnable, et le backpackers complètement vide. J'ai du pu profiter de ce calme séjour pour écrire mes cartes postales au soleil sur la terrasse.

Autre avantage de cette relative solitude, j'ai pu recharger mon ordinateur sans avoir à me battre pour une prise électrique.

Ce qui m'amène au critère numéro 2 d'appréciabilité d'un backpackers (notez qu'ils ne sont pas hiérarchisés) : le nombre de prises dans la chambre ! Car croyez moi, deux prises, comme je l'ai vu souvent, pour 8 personnes, qui ont chacune un laptop, un iphone, un ipod, un appareil photo, etc.., ça n'est pas suffisant, et une véritable guerre froide se livre parfois. Une simple multiprise peut supprimer pas mal de tensions dans la chambrée.

Critère numéro 2 : Le nombre de prise électriques

J'en arrive maintenant à Nelson, avec "The Palace", et un backpackers plutôt agréable. Sans doute ne l'ai-je pas trop apprécier parce que la ville ne me plaisait pas, que c'était Noël et que j'étais tout seul, et que les 5 personnes avec qui je partageais ma chambre echangeaient exclusivement en allemand, et fort, quelle que soit l'heure.

Les locaux étaient vraiment sympas, dans un style un peu ancien (autant que ça peut l'être en Nouvelle Zélande), et avec beaucoup de décorations, tableaux, tapisseries... Une ambiance plutôt chaleureuse. De plus, point de lits superposé, mais des lits normaux, ce qui est beaucoup plus confortable. Je crois même me souvenir qu'il y avait une petite tablette de nuit, et une lampe de chevet pour chacun. Seul problème : deux prises seulement. Et, nos confrères allemands ayant tous le même adaptateur de 10cm de large, un seul branchement bloquait généralement les deux prises. Pas facile.
Le bon coté, ça a quand même été le diner de Noël proposé par l'auberge :


Une petite annecdotes dans ce backpackers. La vaisselle est toujours fournie dans les auberges, et c'est naturellement la responsabilité de chacun de nettoyer et ranger ce qu'il utilise. D'ailleurs, de nombreuses auberges ont un affichage rappelant cette évidence, souvent en mentionnant cette blague répétée et agaçante : "we are not your mother". J'y reviendrai. Au "Palace", l'accueil et l'entretien étaient assurés par des voyageurs, acceptant de travailler en échange de l'hebergement gratuit, ce qui est très courant. Le second jour donc, l'une des filles travaillant à l'auberge est en train de ranger la vaisselle que les gens ont laissée. Arrive un jeune homme, grand, athlétique, bogosse, les mains pleines de la vaisselle salle de son groupe. Il pose sa pile d'assiettes et couverts dans l'évier, juste devant la demoiselle, et s'en va en la laissant là. La demoiselle ne s'est même pas fendu d'une réflexion. Surpris par ce culot, je m'approche de l'évier, lave mon bol et ma cuillère (oui, je n'en étais qu'au petit déjeuner moi), et les pose sur le séchoir, me disant que vu comment ça semble se passer dans le coin, je ne vais pas faire de zèle. La fille me jette alors un regard noir et me lance, en anglais dans le texte "ça t'embêterait de les ranger ? C'est pas à moi de tout faire". Devant une telle injustice, et cette insulte intolérable au respect de la femme, excusez moi du peu, j'ai eu très envie de lui répondre "ça marche comme ça, si je suis bogosse, tu me fais ma vaisselle ?". Sans doute trop bien élevé, je me suis contenté d'un regard insistant sur la vaisselle salle que l'autre gaillard avait déposé dans l'évier, avant de ranger mon bol et ma cuillère.

J'en reviens à mon article, et au critère numéro 3 : il est très appréciable d'avoir des tables de chevets dans les backpackers. En particulier lorsque vous être dans le lit superposé du haut, qu'il fait 50cm de large et que... vous avez des lunettes, que vous aimeriez poser pour dormir. On va me dire : tu peux poser tes lunettes AVANT de monter dans ton lit. Mes amis, croyez moi sur ce point là : si je pose mes lunettes avant, je suis dans la plupars des cas incapable de voir l'échelle, souvent très peu praticable. C'est ainsi que lors d'une nuit fort intéressante, non pas les lunettes, mais le portable de Céline est tombée sur la fille d'en dessous au milieu de la nuit, et qu'il a semblé qu'elle n'ait que moyennement apprécié.

Critère numéro 3 : une table de nuit


Le backpackers suivant a été le "White Elephant" à Motueka. Il était tenu par un couple qui vivaient là bas, et ayant un grand terrain, avait aménagé cette auberge. Le backpackers était plutôt sympa, encore que la cuisine un peu petite. Ayant eu envie de manger un peu mieux que les jours précédents, j'ai décidé de cuisiner. Une règle évidente s'est imposée à moi : ne pas manger aux mêmes heures que tout le monde. N'utilisant qu'un feu sur les 8 du backpackers, je me suis pourtant attiré les regards noirs du groupe d'allemand qui monopolisait les trois quarts de la cuisine, en réaction au culot dont je faisais preuve en spoilant leur plaque de cuisson. Car apparemment, les allemands prennent la cuisine très au sérieux. J'ouvre une parenthèse : pardon, ça va souvent tomber sur les allemands. Non que je leur en veuille, mais ils sont les principaux clients de ces auberges, tout simplement. Et comme ils rechignent à parler anglais (alors qu'ils sont tellement meilleurs que nous pour ça), la cohabitation n'est pas toujours facile. Rassurez vous, les français vont en prendre aussi pour leur grade un peu plus loin.


Ayant rejoint Céline après une nuit au White Elephant, je vais maintenant passer au pluriel. La nuit suivante, nous n'avons pas pu avoir de place dans le seul backpackers de Marau, et avons donc choisis un hébergement sous la tente. Une tente de luxe quand même, avec lits de camps et tout ce qui va bien. Nous y sommes resté deux nuits, le temps de faire une randonnée sous la pluie et de me cuisiner un gateau d'anniversaire, pour rattraper ce désatreux 25 décembre.

Décidé à échapper à la pluie, nous avons conduit jusqu'à trouver du soleil. Nous avons donc atterri au "Punakaiki Hotel", mon backpackers préféré. Propre, accueillant, tout le confort nécessaire, l'endroit idéal pour passer le réveillon du nouvel. D'autant plus que non content d'être parfait, il est idéalement situé, dans le Paparoa National Park, coincé entre la Mer de Tasmanie et la forêt vierge.



Seul petit défaut de cette auberge : comme dans toutes les autres, l'ouvre-boîte était désespément vieux et innefficace. Ce qui m'aura au moins permis de développer une technique, un peu barbare, certes, mais efficace, pour ouvrir les conserves à grand coups de couteau.




Critère numéro 4 : des couteaux qui coupent, un ouvre-boîte qui ouvre, et un décapsuleur qui décapsule.

Le bonus de ce backpackers : le pain aux céréals fait maison, tous les matin, 6$ bien dépensés. Nous sommes restés trois nuits avant de reprendre la route.

Nous avons continué vers le Sud, ce qui nous a conduit à Greymouth. Cependant, la ville ne nous disant trop rien, nous n'avons fait qu'un arrêt supermarché et essence (première station depuis une bonne distance), et avons passé la nuit suivante à Hokitika. La ville n'a rien d'exceptionnels, mais la plage est agréable. Nous n'y avons fait escale qu'une nuit, plutôt par flemme de conduire plus loin qu'autre chose. Les backpackers en ville me plaisent moins en général, mais celui-ci était correct. Il était par ailleurs presque vide, ce qui nous a permis de passer une nuit calme. En outre, la plupars des auberges ont des lits superposés, et arriver les derniers signifie atterrir dans le lit du haut. Or, souvenez vous, point de table de nuit pour le lit du haut (sauf à Punakaiki). Les "bunk bed" ont bien d'autres défaut, comme ceux de grincer la nuit plus qu'il ne faudrait, et celui de glisser et de finir par terre un peu trop vite quand le mec d'en dessous laisse sa serviette sur les barreaux de l'échelle. Quand il y a une échelle. C'est donc toujours appréciable quand on découvre une chambre d'auberge SANS lits supperposés.

Critère numéro 5 : pas de lits supperposés.

La route continue vers Fox Glacier, mais nous avons décidé de faire un détour par une ville minuscule (point de station essence ni de commerces là bas), Okarito. La raison est qu'Okarito se trouve dans une réserve où se cachent nos amis les kiwis ! Et, comme moins de 0.5% des néo-zélandais, j'ai réussi à voir un kiwi ailleurs que dans un zoo. Qui plus est, un kiwi (BZ de son prénom), de l'espèce la plus rare, dont il n'existe que 300 spécimens. Mais revenons au backpackers.
En arrivant, nous avons tout de suite remarqué le panneau "no vacancy", qui ne présageait rien de bon. Dans un village de 30 habitants, dont le kiwi est la seule attraction tourisitique, peu de chance de trouver plus d'une auberge. Nous décidons de demander, malgré tout, si il ne reste pas un peu de place. Il en reste, ouf ! Les propriétaires étaient très sympatiques, malgré leur tendance à laisser leurs enfant trainer par terre dans le jardin. La cuisine en revanche, manquaient un peu d'équipement. Même pour seulement 5 ou 6 visiteurs, 3 fourchettes, ça fait un peu court. L'accès à internet coute 5$ par jours, mais on nous propose le deal suivant : internet gratuit si on poste un commentaire sur l'auberge en partant. Nous acceptons. 5$ pour un jour, c'est plutôt un bon tarif. Dans certaines auberges, il fallait payer 5$ pour 50Mo, soit même pas une demi heure de connexion. Il faut aussi se méfier des auberges qui annoncent internet gratuit : ça ne veut pas dire illimité, et on obtient souvent un simple code donner accès à 100Mo d'internet, ce qui ne va pas loin non plus. Un bon critère à prendre en compte, si comme moi, vous avec une addiction maladive au net. Par ailleurs, s'il faut moins de 10 minutes pour ouvrir une simple page google, c'est bien aussi...

Critère numéro 6 : un bon accès à internet.

Content de notre course au kiwi, nous prenons la route pour Franz Josef Glacier. Petite déception : l'endroit est supposé être maginifique, et je n'en doute pas, mais difficile de s'en rendre compte quand les montagnes sont masquées par les nuages et la brûme. Si un backpacker m'a laissé indifférent, c'est bien celui là. Je n'arrive même pas à me souvenir de ce à quoi ressemblait l'intérieur, et je n'ai même pas pris de photos.


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