dimanche 9 octobre 2011

L'autre bout du monde est vachement loin

Cher lecteur,

Si tu es Xavier, merci pour les idées de titre. Sinon, je t'invite à avancer vers le second paragraphe.

Ça fait maintenant deux semaines que je suis au pays des kiwis, mais je n’ai guère que quelques anecdotes à te raconter. Je n’ai pas encore pris le temps de m’éloigner d’Auckland et de me risquer dans la campagne et les forêts sauvages (ou nulles bêtes féroce, nul serpent venimeux, ni nulle araignée mortelle ne menace le tourisme moyen, contrairement à ce qu’on pourrait croire). Je n’ai donc que quelques photos du centre-ville à vous montrer. Un mot aussi sur la coupe du monde de rugby, omniprésente ici.

Auckland est une ville à la fois très grande, et assez petite. Je m’explique. Le centre-ville n’est pas immense, il s’organise autour du quartier d’affaire, et particulièrement de « Queen Street », la rue centrale, qui va jusqu’à l’océan, d’où partent divers bateaux et ferries. Ici, énormément de boutiques, de restaurants de tous les pays (Thai, chinois, japonais, français, italiens, kebab, sushis, crêpes, cafés, etc…), quelques centre commerciaux, théâtres, backpacker (alias bed and breakfast)… Tout prêt de là, le campus universitaire dont je t’ai déjà parlé, avec ses propres restaurants, banques, bookshop, bibliothèques… Dans le centre, de nombreuses tours (pas toutes franchement belles, disons-le ; autant la sky tower a du style, autant certaines ont dû être construites par erreur). Certaines hébergent des bureaux, d’autres des appartements, essentiellement occupés par des étrangers : les aucklanders, m’a-t-on dit, n’aiment pas vivre dans des appartements, et préfèrent des maisons. Voilà pourquoi la ville est très grande : sorti du centre-ville, uniquement des maisons avec jardins, forcément ça prend de la place. La ville s’étend donc très loin, bien que l’agglomération ne compte ‘que’ 1,4 millions d’habitants.

(serait-ce la drapeau occitan flottant à la fenêtre du dernier immeuble ?)

Bâtie sur plus de 60 volcans, et entre l’océan Pacifique et la mer de Tasmanie, la ville n’est pas des plus plates. On y trouve un certains nombres de superbes panoramas, et de parcs très sympathiques (comme « One tree Hill » ou le Mont Eden).

(Les champignons sur la première photo sont en fait des aérations pour les abris construits sous le volcan pendant la deuxième guerre mondiale...)

Ces jours ci, en centre-ville, il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer qu’il se passe quelque chose. Ailleurs aussi en fait. Partout flottent des drapeaux aux couleurs de la « Rugby World Cup » et des diverses équipes. A Takapuna, près de mon Homestay, c’est le drapeau tricolore qui est accroché partout, allez savoir pourquoi. En ville, des boutiques sont entièrement consacrées à la coupe du monde de rugby, et les autres ne sont pas moins décorés. Partout, des gens se baladent avec le visage bariolé aux couleurs de leur pays, avec d’immenses drapeaux accrochés autour de la taille, ou flottant au-dessus de leur tête, des écharpes, des bonnets, des pins… Pour ma part, je me contente d’arborer fièrement mon polo bleu, qui m’a coûté une fortune (le tourisme doit bien marcher cette année en Nouvelle Zélande…). Note que j’écris cet article samedi soir, après une après-midi en ville, et juste avant le match contre l’Angleterre. Mais toi lecteur, tu n’es probablement pas encore réveillé

J’ai découvert cette semaine la police néo-zélandaise, à laquelle je suis allé signaler la perte de mon passeport. Chance ! Un généreux kiwi (ou autre, j’en sais rien en fait), l’a retrouvé, et l’a rapporté à la police. Le dialogue avec l’agent kiwi a été l’occasion d’apprendre la différence entre « cheese » et « cheers », et de découvrir un autre usage du mot « sweet » dont il usait et abusait. Je retiendrai aussi la leçon : « it’s a very important document man ! –Yes, I will take care. – Sweet ! –Thank you very much. – Cheers ! ». Bref, en tout cas, c’est bien que je l’ai retrouvé : en Nouvelle Zélande, la législation est très dure envers les bars qui servent de l’alcool aux mineurs, et même un gros barbus ayant clairement la trentaine peut se voir refuser l’entrée d’un pub s’il ne montre pas son passeport. Accessoirement, ça peut aussi servir pour ouvrir un compte bancaire, et reprendre l’avion, à la fin de mon séjour…

Je m’inquiétais un peu de la réputation que les français avoir ici. Et ben mes amis, j’avais bien tort ! L’accent français, dont je peine à me débarrasser, est très apprécié, les gens trouvent ça très joli. La réputation de la cuisine française n’est plus à faire, et le vin très apprécié. Bref, les gens sont toujours content de croiser un français (pas si courants ici, hors période de coupe du monde) et de pouvoir me gratifier d’un « comment ça va ! » ou « bonjour ! », que je ne comprends jamais du premier coup, essayant d’y entendre un mot anglais. Notez qu’à chaque fois que je tente une réponse en français, je retrouve ce fameux problème du vouvoiement qui ne s’est pas posé avec les gens que j’ai rencontré ici. Quand un prof tente un « Seb, ça va ? », et que je ne sais si je dois répondre « bien et toi » ou « bien et vous », je préfère en fait la solution « good, how are you ? ».

It’s rugby time : Pays de GallesIrlande suivi de France – Angleterre. Je dois avouer que je ne comprends pas tout (d’autant plus que les commentaires sont en anglais, et donc je ne sais toujours pas à quoi sert une mêlée, ni comment elle fonctionne), mais j’ai les bases, merci Tati Laeti ! ;)

A bientôt !


PS : au moment ou je poste, la France a gagné. Je vais donc voir la demi finale samedi prochain dans un restaurant français !

PS 2 : vous noterez que j'ai changé de technique pour les photos, et que toutes sont "cliquables".

1 commentaire:

  1. Et depuis l'autre bout du bout du monde, on s'ennuie un peu mais on est content de lire de tes nouvelles! :)

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